Le printemps et le renouveau

Non, il n’est pas question d’un quelconque article sur le Printemps des peuples et le renouveau de la démocratie dans le monde arabe mais uniquement le retour à la terre après un week-end ensoleillé à la campagne. Continuer la lecture de « Le printemps et le renouveau »

The European Union and the Crisis Settlement in Haiti

A few weeks after the Lisbon Treaty came into force and initiated a new external policy instrument for the European Union, the earthquake in Haiti and more generally the Haitian situation would be a perfect first example of a European response. As the spokesman for Miss Ashton explained, the new European External Action Service would have been an opportunity to spread a European vision. Continuer la lecture de « The European Union and the Crisis Settlement in Haiti »

Initiative sur le renvoi des criminels étrangers : réactions de la presse européenne et internationale

Un an et un jour après le succès de l’initiative interdisant la construction de nouveaux minarets, le peuple suisse s’est à nouveau prononcé en faveur d’une initiative mettant en avant une double altérité : le renvoi des étrangers criminels. En effet, et avec 53% de oui, le résultat indique malgré tout un clivage entre cantons romands et suisses allemands et le Tessin.

Affiche politique de l’UDC

 

La veille de cette votation, le quotidien genevois Le Temps du 27 novembre 2010 établissait en prenant appui sur un sondage sur la politique d’intégration paru dans le SonntagsBlick, la différence de la perception de l’altérité étrangère entre les suisses romands et les suisses alémaniques : « Question basique pour commencer : « La Suisse compte 22% d’étrangers. Jugez-vous que cette part est trop élevée ? » Les Alémaniques sont 50% à répondre oui, contre 20% seulement des Romands. Un clivage sans appel. » Cependant, l’article pose la différence de modèle comme explication en citant Sandro Cattacin, professeur de sociologie à l’UniGe entre le modèle républicain à la française en Romandie et un modèle basé sur le communautarisme en Suisse alémanique ; le caractère symbolique et non à conséquence économique joue également un rôle dans l’acceptation des initiatives populaires. [1] Continuer la lecture de « Initiative sur le renvoi des criminels étrangers : réactions de la presse européenne et internationale »

L’initiative populaire et la montée du conservatisme en Europe : l’exemple en Suisse

La démocratie directe fait partie du triptyque des valeurs politiques suisses avec la neutralité, le fédéralisme. Ce principe est fortement ancré dans la population suisse qui le place même devant le fédéralisme. Toutefois, il est l’un des écueils à une future adhésion de la Suisse à l’Union européenne aussi bien sur le fond par la peur de la perte de ce mécanisme par le peuple que sur la forme car la démocratie directe jouera le rôle d’approbateur de l’adhésion. La démocratie directe est ainsi un élément central de la vie politique suisse et est citée fréquemment en exemple au sein de l’Union européenne. Néanmoins, les dernières actualités de cet outil démocratique nous amènent à nous questionner sur les volontés d’implémenter des instruments de démocratie participative au sein de l’Union européenne.

 

La Constitution fédérale de 1848 a créé la Suisse moderne et transformé une Confédération en Fédération, même si le nom du pays est resté tel quel. Le principe fédéraliste était ainsi central, cependant il est important de se rendre compte qu’il n’y avait que très peu de démocratie directe. En effet, il n’existait qu’une possibilité d’initiative populaire pour une révision totale de la constitution. Le véritable tournant a été l’année 1874 avec la première révision constitutionnelle et l’introduction du référendum facultatif en tant que mesure de contrôle des lois. Il servait d’instrument oppositionnel et a été introduit sous la pression de la frange la plus radicale et participative du mouvement libéral.

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La démocratie participative : caractéristique d’une nouvelle période européenne ?

Le traité de Lisbonne prend suite au traité constitutionnel et essaye de répondre aux défis visant à rendre l’Union européenne plus transparente et plus démocratique. Il a ainsi mis en place un nouveau canal de participation, l’initiative citoyenne européenne. Malgré une naissance inattendue, cet instrument a l’objectif d’améliorer la participation des citoyens européens. En parallèle des possibles catalyseurs d’un embryon d’espace public européen que sont le recours à la pétition, la sollicitation de l’ombudsman et l’élection au suffrage universel direct du Parlement européen, l’initiative serait complémentaire d’autres instruments comme la lettre ou l’audition à la Commission ou la participation aux livres blancs et verts de la Commission. Cependant ces derniers sont des liens directs entre le citoyen perçu individuellement et les institutions européennes mais ayant un impact ou input faible dans la mise en place des politiques européennes. L’Union européenne se dote ainsi d’un instrument lui permettant de développer d’une façon plus approfondie le modèle-type de la démocratie participative après avoir déployé les modèles délibératif et représentatif, ces trois modèles entraînant un système politique démocratique. Mais qu’en est-il réellement de cette démocratie participative au niveau européen et est-ce que l’initiative citoyenne est le début d’une révolution copernicienne ? Continuer la lecture de « La démocratie participative : caractéristique d’une nouvelle période européenne ? »

La Francophonie est-elle toujours un enjeu politique ?

À l’orée du Sommet de la Francophonie de Montreux, la question de la francophonie est toujours présente. Ainsi, l’Université de Genève a eu le privilège d’accueillir une conférence sur la Francophonie et la mondialisation le 16 septembre. Face à la mondialisation, il s’agissait de se questionner sur le devenir de la francophonie, de ses capacités de développement et d’adaptation.

Affiche du Sommet de la Francophonie de 2010

Avant toute chose, qu’est ce que la Francophonie ? Francophonie avec une majuscule ou une minuscule ? Le Petit Robert donne comme définition pour la francophonie en petit : « Ensemble des peuples francophones ». Cette définition, assez vague, comporte des termes pouvant être nuancés ou interprétés très facilement. Nous allons donc nous intéresser à une définition plus concrète, celle du grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française. Ce dernier définit la francophonie comme un : « Ensemble des populations dont le français constitue la langue maternelle ou véhiculaire, la langue officielle de leur pays, ou encore pour lesquelles cette langue est significative pour des raisons historiques ou culturelles » et la Francophonie est un : « Réseau de gouvernements, de pays, d’institutions qui ont le français comme intérêt commun et qui participent à des échanges dans le but de resserrer et de développer des liens économiques, culturels et politiques », ainsi la Francophonie ne se résume pas uniquement à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Continuer la lecture de « La Francophonie est-elle toujours un enjeu politique ? »

Une question de frontières ? Récit d’un voyage au sein de la zone Schengen

L’adhésion de la Suisse à l’espace Schengen a facilité les déplacements de ses nationaux et ceux des autres pays européens également. Les formalités douanières aux aéroports s’effacent et laissent leur place à une simplification des voyages. Les déplacements en train suivent un modèle identique, au départ ou à l’arrivée des villes suisses, la montée et la descente se fait librement tout comme pour un train régional ou national à l’exception d’une certaine genevoiserie à la gare de Genève Cornavin, gare principale de la ville et du Canton de Genève, avec la persistance de contrôle douanier sur les personnes avant l’entrée des quais.

Cependant qu’en est-il des déplacements par la route ? Cette zone de libre circulation des personnes peut marquer un décalage plus grand dans les politiques d’aménagement du territoire et de développement des transports en Europe. La Suisse, ne participant pas à l’union douanière qu’est l’Union européenne, connaît-elle de grandes différences à ses frontières par rapport à celles intérieures de l’Union européenne ? Continuer la lecture de « Une question de frontières ? Récit d’un voyage au sein de la zone Schengen »