Vivre l’Europe autrement ?

Étudier dans différents pays les études européennes est pour de nombreux étudiants de ce champ d’étude une nécessité. Ma vision de l’Europe suit ce cheminement et est multiculturelle et multi-politique.

Mes études m’ont mené à Bruxelles au cœur même de la machine europunienne. Dite « capitale de l’Europe », cette ville m’a permis de me baptiser aux études européennes. Cependant, après une année d’expérimentation du programme Erasmus, éloigné de la Belgique, les études européennes se sont offertes à moi à Genève. N’y a-t-il pas meilleur endroit pour étudier l’Union européenne que Genève, en dehors mais sur certains points tellement proche et incluse dans les problématiques europuniennes ?

Une fois de plus, après cette expérience helvétique, mes études m’ont transporté au sein de l’exception au sein de l’Union européenne : dans ce pays si européen sur de nombreux points mais se sentant tellement en-dehors de cette O.P.N.I. sur d’autres. Le Royaume-Uni peut-il être défini en si peu de lignes ?

Trois visions d’une Europe et même quatre en prenant compte de mon pays natal. Tellement proches et si différentes d’un organisme si varié et dont les attentes et les espérances sont si diversifiées.

En espérant que mes études à la London School of Economics and Political Science me permettront également de me confronter à un environnement internationalisé et académiquement réjouissant.

Au final, les études européennes sont tellement diverses et ne peuvent se caractériser par un seul point de vue. Interdisciplinarité des domaines, des compétences et des visions est un point central de la compréhension de ce champ. Les changements d’univers d’apprentissage permettent ainsi de toucher au plus près la compréhension des difficultés de l’intégration européenne. En effet, les différences des uns sont les similitudes des autres face à des domaines de plus en plus complexes. Le Royaume-Uni est-il plus proche de l’Europe idéalisée par de nombreux européistes que la Suisse ?

Une Europe politique mais… primaire

Les 9 et 16 octobre 2011 a eu lieu une première dans l’histoire de la politique française : un parti de gouvernement a organisé des primaires ouvertes à tous les citoyens afin de désigner le candidat qui portera les couleurs de ce parti pour la présidentielle de 2012. De telles primaires existent déjà dans cer­tains pays européens. Similaires aux primaires américaines mais différentes dans leurs caractéristiques, les primaires citoyennes du Parti Socialiste français vont-elles avoir une influence sur la démocratie à l’échelle des partis politiques européens ? Un tel acte politique peut-il encourager, à l’échelle de l’Union, la participation des citoyens à la politique ? Continuer la lecture de « Une Europe politique mais… primaire »

Elections 2012 – Votez à l’étranger et inscrivez-vous sur les listes électorales!

Encore deux mois pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales consulaires et ainsi avoir la possibilité de voter pour l’élection présidentielle mais également pour les législatives.

En effet, pour la première fois, des députés seront élus dans des circonscriptions à l’étranger et représenteront les français expatriés.

Autre innovation également, le vote électronique pour ces législatives, vous allez pouvoir voter en toute liberté sans devoir vous déplacer aux bureaux de vote le plus proche qui peut dans certains pays être éloignés de votre domicile. Il faut toutefois communiquer votre adresse de courrier électronique lors de votre inscription sur les registres.

Ces élections auront lieu : pour la présidentielle, les dimanches 22 avril et 6 mai 2012 et pour les législatives, les dimanches 3 et 17 juin 2012 (le premier tour des législatives à l’étranger est ainsi avancé d’une semaine par rapport au territoire métropolitain).

Plus spécifiquement à Londres, l’inscription est facilitée. Vous n’avez pas besoin de vous déplacer au consulat. Vous pouvez faire ces démarches par courrier. Continuer la lecture de « Elections 2012 – Votez à l’étranger et inscrivez-vous sur les listes électorales! »

Une Europe pas si européenne au menu des Français

Olivier Duhamel, dans ses chroniques de conventionnel en 2003, posait le problème de la couverture faite par les médias français de l’adoption du projet de la constitution par la Convention : « Convaincre les citoyens, certes. Mais comment lorsque des médias ultra-populaires demeurent infra-protozoaires ». L’Union européenne, un échec constitutionnel et un traité de plus, ne passionne toujours pas les médias français.

Press area in the Justus Lipsius Building. Crown copyright.

Petit rappel de la décennie précédente : l’adoption par la Convention avait déjà reçu un traitement médiatique différent, comme aime le préciser Olivier Duhamel dans sa chronique du 14 juin 2003[1], allant d’un sujet d’une unique minute lors du journal télévisé de TF1 à la une de Libération. En 2011, qu’en est-il ? Continuer la lecture de « Une Europe pas si européenne au menu des Français »

La subvention européenne n’est pas le seul moyen de parler d’Europe

 

La première rencontre du journalisme européen de proximité mise en place par Euradionantes nous livre ce constat : le local doit se mettre au service de l’Europe. Aussi bien les journalistes que les communicants et les politiques veulent se libérer de l’emprise nationale afin de lier le citoyen à l’Europe par le dernier échelon spatial : la proximité. L’Europe, le nouveau partenaire quotidien du citoyen et dernier rempart contre le populisme.

Premier constat. L’absence de compréhension de l’Europe par les citoyens est ressentie. La faute aux journalistes ou aux politiques ? Laurent Wauquiez par la bouche de Laurence Marie, conseillère aux relations avec la société civile, suggère de « parler d’une Europe positive pas peinte en noir », la proximité aidant à l’objectif de rosir l’image européenne.  La vérité est plus profonde. Anne Houtman (Chef de la Représentation de la Commission européenne en France), par les mots de Romano Prodi, pose l’importance de faire des européens : « les journalistes doivent amener de l’apprentissage de l’Europe ». Le journaliste est ainsi l’intermédiaire pédagogue et formateur livrant le « sens » de l’Europe. Continuer la lecture de « La subvention européenne n’est pas le seul moyen de parler d’Europe »

La Francophonie est-elle toujours un enjeu politique ?

À l’orée du Sommet de la Francophonie de Montreux, la question de la francophonie est toujours présente. Ainsi, l’Université de Genève a eu le privilège d’accueillir une conférence sur la Francophonie et la mondialisation le 16 septembre. Face à la mondialisation, il s’agissait de se questionner sur le devenir de la francophonie, de ses capacités de développement et d’adaptation.

Affiche du Sommet de la Francophonie de 2010

Avant toute chose, qu’est ce que la Francophonie ? Francophonie avec une majuscule ou une minuscule ? Le Petit Robert donne comme définition pour la francophonie en petit : « Ensemble des peuples francophones ». Cette définition, assez vague, comporte des termes pouvant être nuancés ou interprétés très facilement. Nous allons donc nous intéresser à une définition plus concrète, celle du grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française. Ce dernier définit la francophonie comme un : « Ensemble des populations dont le français constitue la langue maternelle ou véhiculaire, la langue officielle de leur pays, ou encore pour lesquelles cette langue est significative pour des raisons historiques ou culturelles » et la Francophonie est un : « Réseau de gouvernements, de pays, d’institutions qui ont le français comme intérêt commun et qui participent à des échanges dans le but de resserrer et de développer des liens économiques, culturels et politiques », ainsi la Francophonie ne se résume pas uniquement à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Continuer la lecture de « La Francophonie est-elle toujours un enjeu politique ? »